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Le monde de Mlle Bou
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2 mai 2009

Apeuré par la concurrence, Baudelaire fit dans son froc ce qu’il avait dans la panse

Bonjour,

                Aujourd’hui je me sens d’humeur à laisser exploser ma créativité poétique et ce grâce à un phénomène auquel vous n’avez sûrement pas dû échapper cette semaine : Francis Lalanne. Le week end dernier j’avais déjà vu la prestation du chevelu botté chez Laurent Ruquier, et puis j’ai eu la joie de le revoir invité dans l’émission de Morandi sur direct 8 (voici un petit lien, au cas où vous auriez raté la chose http://www.youtube.com/watch?v=Mf6p6axUuVk&feature=related à regarder bien jusqu’au bout svp, c’est énorme) et aujourd’hui rebelote je le re-revoie dans le zapping. A croire qu’il me poursuit…

                Il est indéniable que notre chevelu en ce moment en pleine campagne publicitaire, promotion, en plein partage humaniste de son fabuleux nouvel ouvrage et sa non moins fabuleuse liste aux Européennes a plusieurs qualités. Grand poète devant l’éternel,  il est quand même, rappelons-le, un des seuls êtres capables de parler aux arbres. En plus de tout ça, il a une incroyable capacité qu’il partage avec quelques autres : il me tape singulièrement sur le système. Si j’osais le ‘parler d’jeuns’ j’irais jusqu’à dire « il me fait ièche un truc de ouf ». C’est vrai que c’est incroyable. On dit souvent que « l’habit ne fait pas le moine », et ben c’est pas vrai. La première fois que je l’ai vu à la télé, j’ai tout de suite senti que j’allais pas le blairer. Le trip troubadour aux cheveux trop longs et retour au respect total de la nature tout en portant des bottes en cuir qui ont coûté la vie à plus d’un pauvre petit animal sans défense, pardon mais non merci.

Soyons clair, j’entends déjà certains d’entre vous dire avec une petite pointe d’incompréhension «mais enfin Mlle Bou, pourquoi le regarder à la télé ? s’il vous gave pourquoi ne zappez vous pas? Je vous savais faignante mais de là à ne pas appuyer sur le bouton de votre télécommande, quand même !!!». Bon, alors d’abord je vous retourne le compliment en répondant « pourquoi vous lisez ces lignes ?, si ça vous plaît pas allez voir ailleurs !!! ». Ensuite, je le regarde parce que c’est plus fort que moi, étant une éternelle optimiste je me dis que je vais l’écouter pour voir s’il dit un truc qui ne me ressortira pas par les yeux, et à chaque fois c’est la même chose,  j’en conclue que je ne pourrais décidément jamais le voir en salade. Pire, à force d’entendre sa poésie ça me déteint dessus et je finis par me dire « il est tout caca c’est pour ça que je ne l’aime pas » (vous avez remarqué la richesse de la rime ?).

Bon, on ne peut pas juger sans lire le bouquin. De fait j’ai fait une recherche rapide sur Internet (au passage j’ai réalisé avec stupéfaction qu’il avait des fans qui le qualifient très sérieusement de « génie », sais pas pourquoi mais le culte que lui vouent ses supporters m’a fait penser à Raël, c’est peut-être à cause des cheveux…), et j’ai trouvé UNE page avec un des poèmes qu’il a commis il y a quelque temps. Extrait. Court l’extrait, y a des limites à la déconne, déjà que je lui fais de la pub gratos…

Limasol...de Francis lalanne

L'Azur devient blanc ;

(notez l’emploi de la Majuscule, il est pas poète pour rien Francis)

L'air se charge en désert…

(purée, 2 rimes dans un même vers qui lui-même rime avec le dernier vers du quatrain, wouahou)

Assis là sur un banc

(ben alors, pas de nouvelle ponctuation ?)

Je rature mes vers...

(faudrait lui dire que les vers raturés faut pas les ré-utiliser, y sont pourris y sont pourris, point)

L'air se charge en désert ;

(après le recyclage des vers raturés, le recyclage des vers déjà utilisés)

Le ciel devient orage...

(vous la sentez vous aussi la montée en puissance, l’énergie romantique ?)

Je déchire mes pages...

(si seulement)

Envie de tout changer...

(faut pas hésiter)

Trop de talent tuant le talent, arrêtons-nous donc la pour ce poème, si vous voulez la suite, vous la trouverez sur Google. Vous trouverez aussi sur Google les paroles de ses chansons, n’oublions que c’est un artiste complet, comme par exemple cet extrait de la très fraternelle-paix-et-amour-sur-le-monde « Toi mon vieux copain »

Toi, mon vieux copain,
Cette nuit, je t'écris
Parce que je ne vais pas bien,
Parce que j' suis tout seul
Et que j'ai pas envie
De me saoûler la gueule.
J' sais qu' si t'étais là,
Je pourrais m'appuyer sur toi
Comme autrefois, mais y a tant de kilomètres
Entre toi et moi

Et blablabla et blabla.

C’est beau, on ? Non mais franchement, vous n’avez pas le canal lacrymal qui vous démange en lisant ça ? Moi si j’étais pas assise j’en tomberai sur mon fier séant.

Evidemment, je ne pouvais pas vous quitter sans rendre à mon tour hommage à Francis. Voici donc ma pierre à l’édifice de la contribution artistique mondiale mais sans frontières parce que nous sommes tous frères : « Toi ma vielle morue » (pour reprendre le « parler d’jeuns » : « spéciale dédicace à la vielle bique libidineuse à côté de chez wouam »).

Toi, ma vieille morue,

Ce soir, je t’écris

Parce que j’en ai ras le cul,

Parce que j’suis pas bégueule,

Et que j’ai bien envie

De t’envoyer loin sur un treuil.

J’sais qu’si t’étais pas là,

Je pourrais être mieux tu vois,

Comme autrefois, mais y a si peu de centimètres

Entre toi et moi

Que j’suis bien obligée,

De me coltiner tes émois.

Voilà, sur ce je vais me prendre une cuillère de lait concentré parce que là je suis vidée….  Ai juste assez d’énergie pour vous souhaiter une bonne soirée quand même (à vous ainsi qu’à la vieille morue et des copains bourrés qui s’expriment très poétiquement eux aussi en ce moment même)….

Mlle Bou

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