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Le monde de Mlle Bou
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Le monde de Mlle Bou
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25 avril 2010

Andouillette au pigeon

Bonjour,

                Bon alors là évidemment si vous pouviez me voir vous me diriez que je ne suis qu’en train d’écrire, enfin de taper des mots les uns après les autres sur le clavier de mon ordinateur douillettement installé sur la couette qui recouvre mes genoux aux-même douillettement installés dans mon sempiternel canapé. Et bien excusez-moi de vous contredire à moitié mais je ne suis pas en train d’écrire, enfin si je suis en train d’écrire mais pas que !! Figurez-vous que je ne suis pas simplement en train de faire apparaître des lettres sur mon écran, non non non, je suis multi-tâches moi Messieurs Dames, je tape des mots, je mange un Muffin au Nutella ET pense à autre chose, c’est pas fort ça ?

                Bon alors là évidemment vous vous dîtes que je me lance des fleurs, que je profite honteusement de la toile pour faire mon apologie et je sens bien que ce petit côté imbu de sa personne vous choque. Moi aussi. Je me choque moi-même c’est incroyable. C’est qu’aujourd’hui j’ai comme un peu besoin de me dire que je ne suis pas qu’un pigeon bête à manger du foin, alors je compense en faisant croire que je sais faire des trucs… Autant vous le dire tout de suite, cette semaine pour moi a été la fête de l’andouille, enfin  compte tenu de mon gabarit je devrais dire de l’andouillette.

Je passerai rapidement sur la terrrrrriiiible semaine de travail que j’ai passée dans le monde merveilleux des Bisounours, semaine lors de laquelle j’ai dû faire de mon mieux pour m’occuper des clients d’une collègue partie en congés. Evidemment ladite collègue avait prévenu ses clients, rien de particulier ne devait se passer et forcément ça a été tout le contraire. Il va de soi que je ne connaissais pas trop la situation, j’ai donc passé la semaine à poser tout un tas de questions plus ou moins intelligentes à tout le monde et suis passée pour la reine des Nœuds Nœuds… Même Patrick l’Etoile de Mer aurait pu passer pour un génie à côté de moi….

Pour votre information, sachez que cette semaine je ne me suis pas QUE conduit comme une abrutie, non Môssieur, non Madame, je ne suis pas qu’une courge, je suis aussi un  pigeon. Parfaitement. Tout ça parce que cette semaine une collègue Bisounourssienne, Miss Puits de Sciences dont il a déjà été question par ci par là sur cette page, a mis le pied dans un engrenage infernal : les réunions commerciales organisées à domicile. Brrrrrrr… Ca fait froid dans le dos rien que de l’écrire…. Je ne sais trop comment, mais Miss Puits de Science s’est retrouvée à devoir organiser non pas une soirée Tupperware mais une soirée bougies chez elle. Wouaou. L’éclate totale.

En toute logique, quand on dit à une personne normalement constituée « tu veux venir chez moi mardi soir ? Tu vas voir ça va être super, une nana va venir présenter et vendre des bougies ! », la personne normalement constituée et polie pense « et pis quoi encore ? ? En plus le mardi y a le Dr House » mais répond « non merci ». Toutes les personnes normalement constituées ayant répondu « non merci », Miss Puits de Sciences a fini toute seule à devoir organiser sa réunion bougie. En désespoir de cause, elle nous a demandé à quelques collègues et à moi qui, ayant bon fond et s’étant, pour ma part, laissée amadouée par la possibilité de s’enfiler un fondant au chocolat, ont répondu « ok, mais c’est juste parce que t’as personne d’autre ». Résultat, me voilà qui rate le suicide du Dr Kutner pour aller tâter de la bougie. Si vous voulez tout savoir, une soirée bougie compte quatre étapes :

Première étape, rencontre avec Dame Bougie : jeune femme, habillée de couleur terne avec pantacourt sur pull diforme, pas maquillée, pas vraiment coiffée, le cheveu gras, la main moite, bref une fille qui transpire la joie de vive.

Deuxième étape, la découverte de la table : dans un coin d’une maison chaleureuse et en apparence guillerette se trouvait LA table avec les bougies dessus. Quand je dis « table », je devrais plutôt dire « l’Autel sacrificiel ». Dame Bougie avait baissé les lumières et dressé une table avec du papier de soie vert et marron sur lequel elle avait planté tout un tas de bougies et de porte bougies de différentes couleurs et différentes formes, il y avait même un machin qui tintait. Glauquissime. D’autant que nous avons dû nous assoir les unes à côté des autres devant l’Autel, telles des Brebis prêtes à être vidées de leur sang dans un pentacle.

Troisième étape, la réunion : je ne sais pas combien de temps la réunion a duré, j’ai dû être aspirée par le vortex temporel du pentacle satanique. Cela dit j’ai appris des choses, tenez par exemple : une bougie, ça fond. Non mais vous le saviez vous qu’une bougie ça fond ?? Non parce qu’à priori pour Dame Bougie l’information était d’une importance capitale, elle nous l’a quand même répété une quinzaine de fois au court de son speech option lavage de cerveau appris par cœur.

Nous n’avons cependant pas fait qu’écouter Dame Bougie vanter la qualité de ses produits de bon goût (« cette bougie elle dure 50 heures, c’est pas comme les bougies du commerce !», « une bougie ça fond », « la cire ne brûle pas, pas comme ce que vous trouvez en magasin », «les bougies ça fond », « regardez ces porte bougie, Hugo l’escargot et Lili la fourmi, ils sont adorables », « vous savez ce que fait une bougie ? Elle fond », etc…), nous  avons participé activement en respirant les douces effluves des bougies qui mettent des jours à fondre. Alors sachez que les bougies de chez Dame Bougie elles ne sentent officiellement pas la banane, la pêche ou l’harpic WC, non, elles sentent « la fleur de bananier », « la fleur de pêcher » et la « célébration ». C’est quand même autre chose.

Pour finir, Dame Bougie nous fait remplir des fiches et nous demande si on veut organiser des soirées ou si on veut devenir comme elle. Bon, ben là j’ai dit « non merci. » Ensuite, je me suis dit que quand même la pauvre Dame Bougie lobotomisée de la tête par la fumée de « célébration » ne devait pas s’amuser tous les jours dans son travail, je lui ai alors acheté un truc. Des petits chauffe plats qui sentent bon le chou à la crème. Me suis fait pigeonner en beauté, parce que Dame Bougie en fait elle adooooooore son travail et se fait des mèches en or. Et là on passe à la quatrième étape….

Quatrième étape, discussion : après la petite séance shopping, nous avons quitté l’Autel pour aller vers un salon plein de vie où nous avons discuté business. Figurez-vous que notre Dame Bougie fait en moyenne presque 400Euros de panier par soirée (pas mardi soir en tout cas), qu’elle avait un travail à temps plein mais qu’après avoir eu, je cite, « le coup de foudre pour les bougies »  (vivi, elle a dit ça), elle a commencé la vente directe puis zou elle s’est mis à 60% et maintenant son rêve absolu c’est de ne vivre que de la vente directe. Là-dessus on se dit mais Dame Bougie, excusez-nous de vous demander pardon, mais vous touchez combien par mois ? Et là le choc : 30% des ventes si je me souviens bien, et comme en plus elle a embrigadé 15 personnes qui la vénèrent en vendant elles aussi des bougies qui fondent, elle touche 6% des ventes de ces 15 personnes…. Ca en fait des pourcents….. Petit problème quand même : quand Miss Puits de Science a commencé à lui dire que c’était un système pyramidale et avant que je ne lui dise que ça faisait limite secte pouf Dame Bougie nous a quitté. Tant pis pour elle, moi suis restée manger du fondant, et maintenant j’attends mes bougies choux à la crème, avec le léger sentiment de m’être fait prendre pour une imbécile par Dame bougie.

Et bien Dame Bougie, si elle m’avait vu aujourd’hui, elle serait dit «j’ai bien fait de la prendre pour une gourde celle là ! », parce qu’aujourd’hui, ça a été le pompon de l’andouillette. J’ose espérer ne pas être la seule à avoir connu ce genre de moment, quand on fait une énorme bourde, un truc tellement stupide qu’on se dit que ce n’est quand même pas humainement possible d’être aussi bête….

Hier j’ai eu la joie d’apprendre que mon bar tant attendu était enfin disponible, mes parents et moi-même sommes donc allés le chercher, l’avons laissé chez mes même parents et aujourd’hui c’était jour de montage. Alors non, je vous le dit tout de suite, le moment godiche n’a rien eu à voir avec le montage du bar. Si vous voulez tout savoir, en ce moment même le bar est monté et heureux d’être dans un appartement qui semble avoir été construit pour lui. Ricardo, le tabouret qui va avec (« Ricardo Blanc, c’est son nom officiel chez But), est lui aussi ravi de commencer sa vie à Versailles. Non, mon moment de gloire a eu lieu avant, sinon ça aurait été trop facile….

Cet après midi, après le repas dominical chez mes parents, nous nous préparons à emmener le meuble à Versailles. Pour emmener mon bar chez moi, nous l’avons mis dans ma voiture. Logique. Normal. RAS. Là-dessus je me dis que j’aime tellement mon bar que je ne veux pas qu’il lui arrive quoi que ce soit alors je ferme ma Titine (qui n’a pas la fermeture centralisée, je précise) à clef. Logique. Normal. RAS. Oui mais non : oui si on a deux neurones, non si on est dans sa période nunuche. Parce que si mon bar était dans ma voiture, moi je n’y étais pas. Ma clef de voiture elle, par contre, était avec mon bar dans la voiture. Vous voyez un peu la scène ??? Et là bizarrement je n’ai pas été mal polie, tout ce qui a pu sortir de ma bouche ça a été : « oh la gourde ! ».

Heureusement pour moi j’avais un double de mes clefs de voiture. Chez moi. Les clefs de mon chez moi étaient évidemment dans mon sac. Et mon sac, et ben il était dans la voiture fermée à clef avec mes clefs de voiture dedans. Forcément.

Heureusement pour moi, mes parents ont un double de la clef de mon appartement et n’habitent pas à 15.000 km. Nous avons donc fait un aller-retour de chez mes parents à chez moi pour prendre les doubles de mes clefs de voiture puis nous sommes retournés chez moi avec mon bar. Absolument pas l’impression de perdre son temps…. Cela dit, quand je vois le résultat je me dis que ça en valait la peine : mon bar est formidable et Ricardo, bien que pas très causant, est un colocataire bien pratique.

Sur ce je vous laisse, je vais me préparer à démarrer une nouvelle semaine en espérant que les fées des andouilles me lâchent un peu la grappe et aillent embêter quelqu’un d’autre.

Bon courage si elles s’en prennent à vous,

                                                                                                                Mlle Bou, blonde à l’intérieur.

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Commentaires
S
Merci! J'ai beaucoup ri (sisi, ri!) à la lecture du descriptif de ta soirée bougie!<br /> Tiens, comme tu ne me vois pas là, je rigole encore!!! :)
L
Bravo Madame Bou.!<br /> En effet, il parait que la femme est capable de faire au moins 2 choses à la fois.<br /> Grâce à vous, et comme pour le fer dans les épinards, nous savons que c'est une erreur de frappe et qu'il aurait fallu comprendre : "deux fois moins de chose à la fois !"<br /> Voilà, c'est réctifié !
M
Très chère Marmotte, sachez que je peux faire pire. Les jours suivants le douloureux problème de la clef, j'ai dû faire mes courses deux fois parce que la première j'avais zappé la moitié des trucs (la moitié la plus importante évidemment), j'ai oublié d'éteindre le chauffage de ma salle de bains, j'ai oublié d'enregistrer un tableau fraîchement agrémenté de 50 lignes avant de le fermer et j'ai été subitement atteinte du Syndrôme du Roi Dagobert. Voilà. Je pense sérieusement proposer ma candidature à la Gourdasse Academy.
L
tout d'abord je voulais vous dire que tout ceci ne m'étonne même plus !!<br /> mais ça reste tellement drôle...<br /> et surtout, je vous conseil vivement de remplir votre bar avec quelques alcools qui pourraient vous aider en cas de crises...<br /> ne craigniez rien, vous ne pouvez pas faire pire, même pas des trous dans le montage du dit-meuble... ;-))
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