Cette semaine, grande première. Des personnes de mon entourage m’ont proposé d’aller à une, je cite « réunion Tupperware sans Tupperware » mais avec objets en plastiques… Une bonne occasion de se cultiver en rigolant.

« Des personnes de mon entourage », c’est un peu vague, je vous l’accorde, mais comme elles ne souhaitaient pas être reconnues, je ne dirais pas si elles appartiennent à mon entourage familial, professionnel ou amical, voir un mélange de plusieurs d’entre eux. Voilà, comme ça leur anonymat est respecté et en plus le doute plane, tout le monde va suspecter de tout le monde, ça va être sympa !!

Tout ce que vous saurez sur ces personnes c’est qu’elles sont au nombre de 4, toutes de sexe féminin. Pour vous faire une idée –et histoire de donner des pistes aux gens que je connais pour mener leur enquête- je les nommerai comme suit :

1- Miss obsédée du Dr. House –n’ayant cependant pas atteint le stade de la pathologie grave en dépit de leur progéniture commune virtuelle.

2- Miss Martine va à la plage –aurait aussi pu être appelée Miss Emi Magique, Creamy, Candy Neige André, Sakura etc…

3- Miss Je gonfle dès qu’un produit non hypoallergénique s’approche de moi.

4- Miss puits sans fin de sagesse (c’est quand même elle qui m’a appris cette merveilleuse philosophie, « les hommes c’est comme les légumes au marché, il faut en essayer pas mal avant de trouver le bon », merci de méditer là-dessus).

Mis à part Miss n° 4, et quoique sa théorie soit assez répandue, je crois que ces descriptions correspondent à plusieurs personnes que je connais, c’est pas mal, aussi efficace qu’une bonne perruque et un faux nom.

Jeudi soir, rdv donc à 20h en bas de chez moi dans la voiture commune qui nous a emmené vers cette soirée du moins originale – originale pour moi j’entends, il parait que c’est hyper à la mode et très prisé, conséquence sans doute du succès de la série « sex and the city ».

Après un trajet routier durant lequel je me suis aperçue avec un certain soulagement que je n’étais pas là seule à avoir un sens de l’orientation proche de celui d’une huître et une aversion profonde pour les créneaux, nous avons atteint notre but : un immeuble proche de la médiathèque, avec interphone récalcitrant et petit escalier étroit dans les tons rouges dont la montée m’a permis de faire ma seule et unique séance de sport de ma semaine. J’allais donc non seulement apprendre des choses mais en plus me muscler, cette soirée n’augurait que du positif.

Une fois dans l’appartement cosy et très mignon de l’hôtesse (c’est comme ça qu’on appelle la personne chez qui se tient la réunion), je me suis aperçue que nous ne serions pas les seules. A notre petit groupe s’ajoutait donc l’hôtesse et son mari (qui faisait la cuisine pendant qu’elle recevait, la révolution sexuelle a quand même eu de belles conséquences !!) ainsi que la personne qui présentait les produits –amie du groupe. Le copain de Miss Hypoallergénique nous a aussi rejointes un peu plus tard. Pour résumer, une bande de jeunes gens (oui Miss Sagesse, tu es considérée comme un jeune gens, ça brouille un peu plus les pistes) tous sympas et non, pas un pervers obsédé dans le lot (et je ne dis pas ça pour brouiller les pistes).

La réunion a commencé, tous assis confortablement autour de la table du salon nous avons pu voir la jeune femme qui présentait les produits ouvrir son sac de voyage rouge et mettre sur la table quelques objets.

1^ère étape : cosmétologie.

Avant d’attaquer l’aspect, comment dire, mécanique, de la réunion, nous nous avons découvert des huiles, des bougies, des lubrifiants (sachez qu’il existe 2 types de lubrifiant, l’un à l’eau et l’autre… ?? Merde, j’ai oublié, j’aurais dû prendre des notes). La premier produit, une bouteille de chocolat liquide accompagnée d’un petit pinceau, a, je dois le dire, été mon préféré de la soirée !!! Le fait que, dans cette première partie, nous avons pu tester les produits (sur nous-mêmes, j’insiste, pas sur les autres, nous étions à une soirée sympa dans l’appart d’une amie d’une « personne de mon entourage », pas à Perverland-mélangeons-nous-sur-Orge) a beaucoup joué dans son élection de produit préféré.

Ont suivis une crème d’une magnifique couleur orangée sensée procurer une sensation de chaud mais qui n’a mis le feu à personne (j’aurais peut-être dû utiliser une autre expression), une bougie qui se transforme en une huile qui sent très bon, un peu de lingerie plus ou moins portable et des petites menottes –assez lourdes, je dois le dire- aux plumes roses.

2^ème étape : génie mécanique.

Après cette entrée en matière fort sympathique est arrivé le premier sex toy. Evidemment, c’était un canard, rose celui-là, qui flotte dans le bain et ressemble comme deux gouttes d’eau à un jouet pour enfant. A suivi un canard plus gros, noir avec une charmante petit doudoune à plumes autour du coup et un piercing discret au bec, puis une page de catalogue sur laquelle on a pu découvrir toute la famille canard avec le cousin tout jaune et le grand oncle SM. Dans la série 30 millions d’amis, j’ai aussi découvert un papillon et me suis rendu compte plus tard qu’il y avait des dauphins et des ours.

Suite à ce passage animalier sont arrivés les versions « discrets et transportables », à savoir tube de rouge à lèvre et rimmel. Y a pas à dire, le packaging est très bien fait, vu de l’extérieur on ne fait vraiment pas la différence. A partir de cette minute je n’aurai donc de cesse que de m’interroger quand une de mes connaissances s’éclipsera pour aller « se repoudrer le nez ».

Les derniers objets de la présentation eux ne laissaient plus de place au doute, on voyait bien qu’il ne s’agissait ni de jouets pour enfants ni de produits de maquillage. Si une de mes connaissances me disait qu’elle allait se « repoudrer le nez » avec l’un d’eux, je ne me poserai pas de question et la laisserai y aller toute seule….

Nous avons eu un florilège d’objets plus ou moins design et plus ou moins performant. Je tiens d’ailleurs à préciser que les couleurs violine et verdâtre ne sont pas franchement attirantes…. Il y en a cependant certains qui ont tiré leur épingle du jeu, comme un exemplaire noir magnifiquement orné de roses rouges. A défaut de l’utiliser, vous pouvez tout à fait vous en servir pour décorer votre intérieur (je n’aurais peut être pas dû utiliser cette expression là non plus).

Et puis est apparu LE truc incroyable ; gigantesque, gris, transparent et noir, multifonction, multivitesses, il ressemblait à un de ces robots de cuisine (quand je l’ai vu j’ai d’ailleurs tout de suite pensé à un mixeur) qui font tout, de la soupe au dessert. Pour être tout à fait honnête, avant de voir le Mixeur je n’étais pas plus convaincue que ça, ma fainéantise aigüe m’inspirant la philosophie suivante : « ce qu’un homme peut faire, pourquoi se fatiguer à le faire soi-même ? », mais là cette théorie en prenait un sacré coup… Le Mixeur avait cependant un défaut car avec tous ses boutons et ses options, à moins de l’avoir crée soi-même ou d’être ingénieur, son utilisation s’avérait compliquée. J’ose espérer qu’il y a un mode d’emploi fourni avec.

A la fin de la réunion la présentatrice s’en va dans une pièce à part et ceux qui veulent passer commande ou même juste discuter avec elle vont la rejoindre, un à un. La discrétion est donc totalement assurée.

En conclusion, une soirée Tupperware sans Tupperware est une bonne idée, à condition de ne pas être entouré de personnes trop coincées. On rigole, on apprend des choses et en plus, et si vous avez un peu de sou à dépenser, vous pourrez toujours acheter quelque chose, ce qui aura le mérite de rapporter un quelque argent à une présentatrice sympa !!

La danse des canards

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